Tsante

La santé pour tous !

Les enfants ne révèlent pas toujours ce qu’ils ressentent. Leur silence nous rend confus comment les approcher et comment les amener à nous dire ce qu’il y a dans leur cœur.. Il existe un moyen simple de faire en sorte que nos enfants nous ouvrir leur cœur. C’est les histoires. Comment ?

 L’histoire peut être un moyen par lequel nous attisons leur désir de révéler ce qui se passe dans leurs têtes. D’un côté, quand on leur lit une histoire, on se rapproche d’eux. D’autre part, lire une histoire est un moyen ou une base pour une conversation avec eux. Avez-vous remarqué que les enfants détestent nos questions insistantes ? Ils nous laissent souvent tâtonner avec nos questions.

« Comment s’est passée ta journée ? » Quoi ? Tu ne veux pas me dire quelque chose ? Tu as des copains ? Tu as joué aujourd’hui ? Et la maîtresse, est-elle gentille ? Rien, un mur de silence, et c’est normal : les enfants n’aiment que les questions qu’ils posent.

De cette manière, nous n’obtenons aucun résultat, nos questions qui nous paraissent des questions ouvertes, sont en fait des questions fermées, et les enfants le savent. Nous aimerions qu’ils disent : « Oui, maman, tu as passé une merveilleuse journée. J’ai eu une bonne note en orthographe et j’ai bien joué sur le terrain et j’ai bien mangé à la cantine (surtout des haricots verts) … ». C’est ce que nous attendons de leurs réponses, de la même manière que nous, les adultes, avons adopté dans notre discours, en recourant à des symboles trompeurs et hypocrites, comme dans : « Comment vas-tu ? « Très bien et vous ? » Quant aux enfants, ils ne rentrent jamais dans ce jeu !

Imaginez un enfant jouant à un jeu de vérité et disant : « A la cantine de l’école, j’ai senti une grosse boule dans la gorge et je me suis senti seul en me rappelant le week-end que nous venions de passer ensemble. Un enfant voulait me prendre mon jus, alors je le lui ai donné car j’étais seul dans la cour de l’école. Quant à la maîtresse, elle m’a lassé des additions et des soustractions. Et je me suis demandé pourquoi nous ne restions pas tous les quatre ensembles, toujours… ». Mais l’enfant ne nous le dira pas. D’abord parce qu’il est plongé dans le milieu scolaire et ne peut pas exprimer ses sentiments avec des mots, ensuite parce que l’enfant de 4, 5 ou 6 ans ne connaît pas l’introspection, le processus par lequel le moi observe ce qui se passe dans l’esprit.

Par contre, si on lui raconte une histoire sur un autre personnage qui le représente, comme l’histoire du petit lapin qui a passé la première journée à l’école avec difficulté, ou l’histoire de la petite fille qui n’a pas voulu dire : « Au revoir », puis de cette façon on lui fait délier la langue d’un coup, et ça revient, tout simplement, jusqu’à ce qu’on n’attende plus rien de lui.

Il vous dira par exemple : « Moi aussi j’ai vécu ça. Le professeur m’a taquiné avant la sieste. J’ai pleuré quand tu es parti, mais j’ai arrêté juste après ton départ. Ou il dit : « Ce jour-là, j’étais aussi comme mon camarade, car j’étais seul et triste dans la cour de l’école. Je crois que je me suis un peu endormi sur un des bancs… ». Il complète l’histoire avec ses propres mots.

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