Une nouvelle étude japonaise révèle une particularité biologique commune chez les personnes schizophrènes : leurs neurones présentent des tailles et des formes différentes.
Grâce à une imagerie 3D ultra-précise, les chercheurs ont observé le cortex cingulaire antérieur, une zone clé impliquée dans les émotions et la prise de décision.
En analysant 263 neurones provenant de 16 cerveaux, ils ont constaté que les neurones des patients schizophrènes étaient plus petits et plus fins.
Le soma (corps cellulaire) atteignait seulement 80 à 90 % de la taille observée chez les témoins, et les neurones pyramidaux étaient les plus affectés.
Les scientifiques ont aussi noté que plus le soma était réduit, plus les hallucinations étaient sévères.
Associée à des neurites plus tortueux, cette modification permettait de distinguer clairement les cerveaux schizophrènes des cerveaux typiques, ce qui pourrait expliquer la perte de volume visible en IRM.
Ces résultats suggèrent une véritable signature biologique de la schizophrénie. Les chercheurs espèrent qu’en comprenant et en ciblant ces altérations cellulaires, il sera peut-être possible, un jour, de mieux traiter — voire de corriger — le trouble.