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La santé pour tous !

Être séparés physiquement n’est pas la seule façon de nous retrouver loin des personnes que nous aimons. Parfois, même en étant à quelques millimètres les uns des autres, nous pouvons avoir l’impression que les gens qui nous entourent sont absents. Dans les relations, la connexion ne se nourrit pas seulement de la proximité physique : elle a aussi besoin d’échanges d’affection, de gestes et d’intentions. Il est donc important de faire attention à certaines attitudes qui peuvent séparer au lieu d’unir.

 Il faut savoir que cette sorte de distance psychologique que nous pouvons ressentir peut-être le fruit de difficultés et de problèmes personnels ou venant d’autres personnes. Il est par conséquent fondamental de nous demander comment nous allons et d’obtenir plus d’informations. Indépendamment de ce fait, ces situations nous font souffrir. Approfondissons cette idée.

Etant donné que nous sommes des êtres avec des tendances sociales, seuls des problèmes à caractère psychologique peuvent nous pousser à vouloir être loin des autres. Si quelqu’un rejette constamment la compagnie d’autres personnes, c’est parce qu’il souffre probablement de difficultés dont nous ne nous rendons pas compte. Sur le plan pathologique, la dépression peut être l’une de ces causes. Dans ce cas, seul un spécialiste peut aider la personne qui en souffre.

En revanche, il existe d’autres attitudes, reflets de traits psychologiques, qui déterminent aussi la prise de distance des personnes. Même si elles ne constituent pas des pathologies, ces attitudes nuisent aussi au fonctionnement correct des relations interpersonnelles. Étudions-les plus en détails.

L’égocentrisme : Selon le dictionnaire, l’égocentrisme est “l’exaltation exagérée de la personnalité, au point de la considérer comme le centre de l’attention et des activités générales”. Les personnes égocentriques négligent les intérêts et les désirs des autres car elles les considèrent comme inférieurs aux leurs. 

Par conséquent, ces personnes n’accordent pas d’importance aux problèmes des autres et ne fixent pas leur attention sur eux. Il est difficile de dialoguer avec les égocentriques car ils nieront l’existence de tout problème personnel. Bien au contraire, ils auront tendance à identifier le problème de ceux qui leur parlent de leurs préoccupations. Cela débouchera souvent sur une séparation, aussi bien physique qu’émotionnelle.

La maltraitance : Dans ce cas, l’attitude toxique manifestée par la personne qui maltraite se reflète directement sur la victime. La maltraitance se définit comme le fait de “mal traiter quelqu’un, par des mots ou des actes”. Cela fait référence aux conséquences psychologiques négatives dont souffre la personne maltraitée. Elle voit à quel point l’autre s’éloigne de l’image qu’elle s’était formée dans son esprit. Celui-ci, à son tour, s’éloigne psychologiquement de la personne maltraitée car il ne prend pas en compte ses sentiments, comme si c’était un objet sans importance.

Malgré tout, ce cas est assez spécial. Car si les comportements et les attitudes de l’auteur de la maltraitance établissent une distance par rapport à la victime, il existe une sorte de manipulation qui empêche, la majorité du temps, que la séparation ait lieu. Nous pouvons cependant dire que ce type de relation s’éloigne complètement d’un lien conscient, affectif et sain entre deux personnes.

Le mensonge : C’est l’une des attitudes les plus communes et apparemment inoffensives qui séparent plus que la distance. Mentir signifie cacher et fausser la réalité. Mettre un masque pour dissimuler quelque chose que, pour une certaine raison, nous ne voulons pas montrer.

Comment allons-nous faire confiance à une personne qui ment ? Comment allons-nous transmettre de la confiance si nous mentons ? Il est normal que les mensonges nous éloignent des autres. C’est un boycott de la sincérité qui endommage toute tentative de connexion avec les autres. En mentant, nous ne permettons pas aux autres de nous connaître.

La victimisation : Cette attitude est incroyablement nocive aux relations. Non seulement parce qu’elle dilue le sens du terme de “victime”, en faisant perdre de la crédibilité aux victimes réelles, mais aussi parce que nous rejetons sur les autres un sentiment de culpabilité qui n’est pas nécessaire.

La victimisation est une forme d’auto-tromperie et la preuve que nous possédons de faibles habiletés d’auto-régulation et de responsabilité émotionnelle. Ces personnes se servent des plaintes et de la critique pour survivre, en blâmant les autres pour leur malheur ou tout autre sentiment négatif.

La manipulation : En lien avec le mépris et la maltraitance, la manipulation résulte d’une supposée supériorité intellectuelle. Les personnes manipulatrices prétendent avoir une influence sur les attitudes des autres, pour leur propre bénéfice. Or, quand ceux qui les entourent prennent conscience de leurs pratiques, un profond rejet éclate.

Comme nous le voyons, toutes ces attitudes qui séparent plus que la distance sont nocives au bon fonctionnement des relations interpersonnelles. Nous devons donc apprendre à les identifier si nous voulons avoir des relations saines et fructueuses. 

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