À l’approche de la fin d’année, beaucoup de personnes ressentent une lassitude particulière. Une fatigue qui n’est pas seulement physique, mais profondément émotionnelle. Ce phénomène est courant, et il s’explique par plusieurs mécanismes psychologiques et sociaux bien identifiés.
1- Le poids du bilan personnel
La fin d’année agit comme un miroir. On fait le point, parfois malgré soi :
- ce qui a été accompli,
- ce qui n’a pas abouti,
- les objectifs abandonnés ou reportés.
Ce bilan peut raviver des regrets, une impression d’échec ou le sentiment de ne pas être “là où l’on devrait être”. Même une année objectivement correcte peut laisser un goût d’inachevé.
2- Une pression sociale plus forte
Les fêtes de fin d’année sont souvent idéalisées : bonheur, famille soudée, réussite, projets pour l’avenir.
Quand la réalité ne correspond pas à cette image, un décalage émotionnel apparaît.
Cela peut générer :
- culpabilité,
- comparaison excessive avec les autres,
- impression de solitude, même entouré(e).
3- Une accumulation de fatigue non évacuée
Toute l’année, on avance, on gère, on encaisse. La fin d’année arrive souvent sans véritable pause.
Quand le rythme ralentit enfin, le corps tient encore… mais l’esprit, lui, lâche.
Résultat : une fatigue émotionnelle retardée qui refait surface d’un coup.
4- L’anticipation de l’avenir
La transition vers une nouvelle année réveille aussi des incertitudes :
- peur de reproduire les mêmes erreurs,
- angoisse des changements à venir,
- pression des “bonnes résolutions”.
Penser à l’avenir sans avoir digéré le passé peut être mentalement épuisant.
5- Le besoin inconscient de clôture
Psychologiquement, la fin d’année marque une fin symbolique.
Notre esprit cherche à fermer des chapitres, à comprendre, à donner du sens.
Ce travail intérieur, souvent inconscient, demande beaucoup d’énergie émotionnelle.