Le café est connu pour son effet stimulant, principalement grâce à la caféine. Pourtant, nous connaissons tous une personne qui peut boire un espresso tard le soir sans que son sommeil ne soit perturbé. À l’inverse, d’autres n’osent pas toucher une tasse après 15 h, sous peine de rester éveillés des heures.
Comment expliquer ces différences ?
1- Le rôle de la caféine dans le cerveau
La caféine agit comme un antagoniste de l’adénosine.
- L’adénosine est une molécule produite naturellement par notre cerveau au cours de la journée, qui s’accumule et provoque la sensation de fatigue.- La caféine bloque temporairement les récepteurs de l’adénosine, retardant ainsi l’endormissement et diminuant la sensation de fatigue.
2- Des différences génétiques
La sensibilité au café varie fortement selon les individus à cause de nos gènes :
- CYP1A2 : ce gène influence la vitesse de métabolisation de la caféine par le foie.
Métaboliseurs rapides : ils éliminent la caféine plus vite, ce qui réduit son impact sur le sommeil.
Métaboliseurs lents : la caféine reste plus longtemps dans leur organisme et perturbe davantage le sommeil.
- ADORA2A : ce gène code pour un récepteur de l’adénosine. Certaines variantes rendent plus sensible aux effets excitants du café, notamment sur l’anxiété et le sommeil.
Ces différences génétiques expliquent pourquoi certains dorment malgré un café tardif, alors que d’autres sont très affectés.
3- Tolérance et habitudes de consommation
Le corps peut développer une tolérance à la caféine. Les buveurs réguliers voient leurs récepteurs cérébraux s’adapter, réduisant l’effet excitant.
- Un consommateur occasionnel sera souvent plus sensible.
- Un gros buveur de café pourra parfois s’endormir même après plusieurs tasses.
4- Facteurs liés au mode de vie
Outre la génétique et l’habitude, d’autres éléments influencent la réaction au café :
- Âge : le métabolisme ralentit avec l’âge, la caféine agit donc plus longtemps.
- Stress et anxiété : une personne stressée peut être plus sensible aux effets stimulants.
- Médicaments et alimentation : certains traitements ou habitudes alimentaires interagissent avec la caféine, prolongeant ou réduisant son action.
