Tsante

La santé pour tous !

"Il n’y a pas un enfant idiot, il n’y a pas un enfant intelligent. Il y a un enfant qui ne s’entraîne pas et un enfant qui s’entraîne. L’enfant, c’est neutre, comme de la pâte. À nous de la façonner." Les propos d’Abdelaziz Faez sont sages. La démonstration est stupéfiante. Ses enfants, Yassine et Amine, 12 ans, élèves au collège privé Pierre-Rouge, à Montferrier-sur-Lez, comptent plus vite qu’une calculatrice.

 De la simple addition à la recherche d’une racine cubique (bon, là, il faut quand même réfléchir deux secondes...) ou à la résolution d’une division par 13 en donnant plus de chiffres après la virgule que la calculatrice... Tout cela de tête. Comment est-ce possible ? Un mélange de calcul et d’imaginaire. Qui a commencé sur un boulier japonais."J’avais vu un reportage sur une petite Indienne qui calcule plus vite que son ombre, explique Zahra, leur maman. Je me suis dit : “Ça, c’est pour mes enfants !”

C’est parti pour l’apprentissage de la méthode Abacus.

Au départ, un boulier japonais. Celui-ci est basé sur un système numérique quinaire (à base de cinq). «+1, +2, +1, -3... Plus avec le pouce, moins avec l’index, explique Abdelaziz, qui travaille au CNRS. Et quand ils le maîtrisent, on enlève le boulier. Là, il faut qu’ils imaginent le boulier et qu’ils touchent les boules... avec leur cerveau. Ils font alors fonctionner les deux hémisphères.

Le droit, c’est celui de l’imaginaire, celui invente, qui réfléchit. Les faire fonctionner tous les deux, c’est rare ! Comme ça, l’information passe d’un hémisphère à un autre. Plus de connexions, ça veut dire plus de performance."

Yassine et Amine sont l’incarnation du fonctionnement de cette méthode. Les deux enfants de la cité Astruc représentent d’ailleurs la France, ce week-end, à la huitième Junior world cup de calcul mental, à Bielefeld, en Allemagne. Quoi d’autre ? La télé leur fait les yeux doux et une grande entreprise mondiale leur a déjà fait une proposition.

Pourtant, pour Yassine et Amine, savoir compter de cette manière est presque la normalité. Amine : "Il y a des grades dans le boulier. Ça commence à 9. Nous, on doit en être au 6e niveau." Largement de quoi se faciliter les maths au collège. "Oui, ça m’aide. L’autre jour, le prof avait distribué une fiche d’exercices.

Je l’ai terminée en dix secondes. Il m’en a alors donné une seconde, plus difficile. J’avais fini les deux en moins de deux minutes. Les autres en étaient toujours au premier exercice." 

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