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Partir en vacances d’été, un rituel que beaucoup espèrent chaque année. Mais dans un contexte économique tendu, qui peut encore se le permettre sans se priver le reste de l’année ? Pour certaines familles, l'équation est claire : entre s'évader quelques jours et couvrir les besoins du quotidien, il faut choisir.

L’Observatoire des inégalités s’est penché sur la question et a établi le seuil de revenu mensuel minimum nécessaire pour espérer partir régulièrement en vacances. Le résultat reflète les fortes disparités sociales en France.

💸 Un luxe de plus en plus inaccessible

L'accès aux vacances devient de plus en plus difficile, notamment pour les foyers modestes. Coût des transports, des hébergements, des loisirs sur place… Autant de dépenses qui dépassent rapidement les capacités budgétaires des ménages vivant au Smic. Pour beaucoup, partir signifie renoncer à d’autres besoins essentiels ou s’endetter. Résultat : certains se contentent de courts week-ends proches du domicile, tandis que d’autres renoncent totalement aux congés loin de chez eux.

📊 Quel revenu minimum pour partir chaque année ?

Les chiffres sont sans appel. D’après l’Observatoire des inégalités :

Seules 42 % des personnes gagnant moins de 1 285 € par mois partent en vacances au moins une fois par an.

À l’inverse, 76 % de celles disposant de plus de 2 755 € mensuels prennent régulièrement des congés hors de chez elles.

Épargner 10 % de son revenu n’a évidemment pas le même effet selon qu’on gagne 1 200 € ou 3 000 €. Ce seuil symbolique de 2 755 € place le droit aux vacances dans la catégorie des privilèges, puisque seuls 10 % des salariés français atteignent ou dépassent ce niveau de revenu.

⚖️ Des inégalités sociales bien ancrées

Les cadres et professions intermédiaires sont les plus nombreux à pouvoir anticiper et financer leurs congés estivaux. À l’opposé, les salariés les moins qualifiés ou en CDD éprouvent des difficultés à se projeter, à épargner, et à organiser des séjours. La stabilité professionnelle joue donc un rôle central : ceux bénéficiant d’un CDI planifié auront plus de facilités à s’organiser que ceux enchaînant les contrats courts.

🧾 Quelles solutions pour les foyers modestes ?

En moyenne, les ménages modestes consacrent moins de 5 % de leurs revenus aux vacances, contre jusqu’à 10 % pour les plus aisés. Cet écart se traduit concrètement dans les possibilités de départ.

Pour autant, des alternatives existent :

Les aides sociales, comme les chèques-vacances ou les soutiens de la CAF, peuvent alléger une partie du budget.

Partir hors saison, notamment en juin ou en septembre, permet de bénéficier de tarifs réduits, parfois divisés par deux ou trois.

Les séjours en camping, chez des proches ou les échanges de maisons sont aussi des pistes accessibles.

🏁 Conclusion

Alors que partir en vacances reste un besoin essentiel de déconnexion, il demeure encore un luxe pour une grande partie de la population. Le revenu minimum pour s’offrir ce droit de façon récurrente reste élevé, excluant de fait des millions de foyers. Toutefois, avec des aides ciblées, une meilleure planification et des alternatives économiques, certains parviennent malgré tout à s’accorder quelques jours loin de la routine… et à préserver ce temps de repos si précieux.

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