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Le Centre de santé et de services sociaux (CSSS) Alphonse-Desjardins a ouvert une enquête sur une médecin de Charny qui aurait oublié d’informer un patient de la présence d’une masse cancéreuse sur un de ses poumons. Ce n’est que six mois plus tard que Michel Robitaille a appris qu’il avait le cancer, que la masse avait doublé et qu’il était condamné.

La plainte contre la femme du Centre Paul-Gilbert de Charny a été accueillie et elle est maintenant «en examen», confirme la porte-parole du CSSS, Clélia Da Silva.

Pire encore, les médecins consultés ont assuré à Michel Robitaille que, s’il avait été soigné à temps, la progression du cancer aurait été ralentie et qu’il aurait même pu être sauvé. «J’ai la rage au cœur, j’ai de bonnes années encore. Je suis assommé», peste l’homme de Breakeyville, les larmes aux yeux. «Il y a quelqu’un qui n’a pas fait son job.» Des procédures légales sont aussi envisagées contre la responsable alléguée.

«Un vétérinaire traite mieux les chiens que ça», dénonce-t-il.

Faille

En avril 2014, M. Robitaille se présente à l’hôpital de Charny après avoir éprouvé des malaises à la poitrine durant la nuit. Sur place, l’urgentologue demande une radiographie du thorax avant qu’il soit transféré à l’hôpital Laval.

Et la radiographie du thorax? Silence radio. M. Robitaille est hospitalisé pendant une journée au Centre de cardiologie, puis il obtient son congé. La vie reprend son cours et l’homme de 63 ans multiplie les projets avec sa conjointe.

Toutefois, en octobre dernier, une vilaine toux l’oblige à consulter de nouveau un médecin, qui lui prescrit une radiographie du thorax.

Une fois la radiographie analysée, le médecin semble inquiet et lui propose un taco pulmonaire.

Puis, c’est le choc. Le médecin annonce à M. Robitaille que la masse sur son poumon «a grossi encore». Une phrase que le patient ne comprend pas immédiatement. Une augmentation? Une radiographie? «De quoi il parle? Personne ne m’a appelé pour ça», insiste Michel.

En fait, la première radiographie est tombée dans une faille, lui a-t-on expliqué.

Pourtant, sur le rapport radiologique validé le 24 avril 2014 et dont Le Journal a obtenu copie, la présence d’un nodule de 2,2 centimètres est clairement notée et un «complément d’investigation tomodensitométrique est recommandé». Jamais ce suivi n’aurait été fait.

La fin

En octobre, alors que Michel crachait du sang, la masse maligne avait atteint 5,1 centimètres. Aujourd’hui, le cancer de Michel est partout, même au cerveau.

Il est condamné et son avenir se compte en mois et en semaines. Les traitements sont inutiles.

Avant d’apprendre qu’il avait le cancer, Michel avait commencé un processus pour arrêter de fumer. Maintenant condamné, il s’en fout pas mal.

Il est frustré et en colère, principalement contre le médecin qui n’aurait pas fait «son travail».

Trop de cas semblables

Des cancers décelés tardivement à cause de radiographies mal traitées, l’avocat spécialisé en droit médical Jean-Pierre Ménard en voit «à longueur d’année».
«Je reçois entre 10 et 20 cas par année de dossiers qui n’ont pas été vus. Ce sont des cancers, la majorité du temps», regrette l’avocat, précisant qu’il est malheureusement trop tard pour sauver les patients lorsque les médecins découvrent leur erreur.

 «Lorsque les gens viennent nous voir, ils sont déjà au stade 3 ou 4. Ce sont des affaires qu’on voit trop souvent», admet Me Ménard.

Procédures
Selon l’avocat, le médecin qui a recommandé la radiographie est responsable de transmettre les informations critiques au patient, ce qui n’a pas été fait dans le cas de Michel Robitaille.

«Sur le plan légal, c’est l’obligation du médecin de prendre connaissance du résultat de ces choses-là, de celui qui prescrit. Il a aussi l’obligation de divulguer l’information au patient. Il n’y a pas de débat là-dessus, il faut informer le patient le plus vite possible de la situation.»

Ensuite, s’il y a faute, dommage et lien de causalité entre l’erreur et la situation du patient, il est possible de poursuivre l’hôpital ainsi que le médecin.
«Pour poursuivre lors d’une erreur médicale, il faut prouver ces trois choses», soutient l’avocat.

L’argent
Par ailleurs, souvent, les personnes deviennent rapidement invalides et n’ont pas d’assurance. Alors, les dettes s’empilent, comme c’est le cas de Michel Robitaille.
«Ce sont des dossiers qu’on traite de façon prioritaire, pour que nos clients puissent avoir l’argent de leur vivant. Le fait de poursuivre, ça sert aussi à trouver les moyens de régler des problèmes financiers», relate Jean-Pierre Ménard, dont le bureau aide M. Robitaille.

Source : http://www.journaldemontreal.com

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