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Le chant du voisin (et par analogie, le chant du coq) peut constituer une nuisance sonore dès lors qu'il porte atteinte à la tranquillité du voisinage. Voici ce que la loi prévoit en matière de distance, seuils sonores et recours possibles :

1- Quelle distance respecter pour les animaux, notamment les coqs ?

Il n’existe pas de règle générale sur la distance minimale à respecter pour le chant du voisin (ni pour un coq) en zone résidentielle, sauf dispositions spécifiques ou dans certains contextes :

En milieu rural, pour un élevage :

  • Entre 10 et 50 poules : poulailler à au moins 25 m des habitations
  • Plus de 50 poules : 50 m minimum
  • Pour d'autres élevages, une distance de 100 m peut être exigée

2- Les seuils sonores autorisés (émergence acoustique)

Les textes fixent des critères d’intensité sonore tolérée :

  • Période diurne (7h–22h) : l’émergence sonore perçue ne doit pas dépasser 5 dB(A) au-dessus du bruit ambiant
  • Période nocturne (22h–7h) : le seuil est plus strict, soit 3 dB(A)

3- Qu’est-ce qu’un trouble anormal de voisinage ?

Un bruit devient trouble anormal de voisinage s’il excède les inconvénients normaux de la vie en communauté, selon trois critères :

  • Intensité (volume sonore),
  • Durée et répétition (fréquent, prolongé),
  • Contexte local (zone calme vs bruyante)

La jurisprudence sur les chants de coq montre que chaque cas est évalué individuellement par le juge

4- Mesures officielles et judiciaires

  • Constat de nuisance :

Par huissier ou forces de l’ordre (police/gendarmerie), indispensable comme preuve objective

  • Amendes :

Tapage diurne ou nocturne : de 68 € à 180 € selon délai de paiement ou, selon certaines sources, de 45 € à 180 € selon les modalités

  • Saisine du tribunal judiciaire (civil) :

Sur la base du trouble anormal de voisinage (article 1240/1253 du Code civil), pour demander indemnisation ou injonction de faire cesser le bruit. Il n’est pas nécessaire de prouver une faute, seulement le caractère anormal du trouble

  • Sanctions plus graves :

En cas de “bruit intentionnel” (agression sonore), jusqu’à 1 an d’emprisonnement et 15 000 € d’amende (article 222-16 du Code pénal)

Le juge peut ordonner des travaux d’insonorisation ou la résiliation du bail, notamment si le voisin est locataire

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